Actualité : La FNSEA et les OGM

Publié le par Darklord

Entre 150 et 200 agriculteurs de Midi-Pyrénée se sont rassemblés samedi 11 août à Saverdun dans l'Ariège contre les actions anti-OGM à l'appel de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs du département. Cette manifestation a eu lieu deux heures avant une autre rassemblant cette fois-ci des militants anti-OGM.


Les agriculteurs de la FNSEA portaient un ruban noir pour signifier le deuil de Claude Lagorce, l'agriculteur qui s'était pendu avant une manifestation OGM le 5 août, sans toutefois « vouloir polémiquer sur l'évènement » selon un organisateur, ce qui est donc raté. (nouvelobs.com)


La FNSEA soutient les OGM de manière inconditionnelle (comme le montre leur site), n'hésitant pas à instrumentaliser la mort de Lagorce, et en essayant de jouer sur l'anti-américanisme pour gagner l'opinion à sa cause :


« Si nous laissons la recherche sur les OGM aux mains de pays tels que les Etats-Unis, nous allons irrémédiablement accroître notre dépendance vis-à-vis d'eux. La FNSEA et les JA sont favorables à la recherche sur les OGM et s'insurgent contre les arrachages sauvages handicapant cette même recherche. Détruire la recherche c'est cultiver notre dépendance. C'est au Gouvernement de prendre ses responsabilités pour fixer les limites qui sont nécessaires. La FNSEA et les JA sont persuadés que des filières OGM, non-OGM et bio peuvent coexister sur le terrain. Avec les règles de traçabilité et d'étiquetage, le consommateur devra pouvoir choisir au final en connaissance de cause. »


On apprend donc que, selon la FNSEA, filières OGM, non-OGM et bio peuvent coexister ce qui est faux comme l'a prouvé la pollution par pollen depuis longtemps. Quant au choix du consommateur, on touche au risible. Les producteurs OGM ne veulent pas avouer qu'ils font des OGM, non pas à cause des manifestations, mais à cause des réactions possibles de leurs voisins. Par exemple :


« Dans la nuit du 6 au 7 août dernier, une parcelle de 1 000 mètres carrés était ainsi détruite à Jonquières (Vaucluse) par des militants opposés aux organismes génétiquement modifiés. Un carré que traquaient désespérément les anti-OGM depuis environ un mois, et dont le maire de la commune ignorait jusqu'à l'existence. Le collectif régional s'est d'ailleurs insurgé contre ce « manque de transparence », lésant de facto les paysans et apiculteurs voisins, susceptibles de voir leurs exploitations contaminées par les pollens. » (lefigaro.fr)


Les distributeurs suivent naturellement le même chemin. Ils savent très bien que s'ils étiquettent « OGM » des produits, ils ne se vendront pas, une grande majorité de consommateurs refusant toujours les OGM dans leurs assiettes.


Rien ne devrait changer avant le « Grenelle » de l'environnement cet automne et ce n'est pas encore gagné. Seule proposition semblant pouvoir vraiment émerger, la proposition de Corinne Lepage de Cap 21 (qui a dénoncé les études faites par la firme Monsanto) qui prévoit « la mise en place d'une expertise scientifique indépendante avant toute mise sur le marché ou essais à grande échelle d'OGM ». Rien donc pour empêcher la pollution des parcelles avoisinantes.

 

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Publié dans Non aux OGM

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